Le concept de banque ouverte découle de l'introduction de la PSD2, l'initiative de l'UE visant à contribuer au développement d'un écosystème financier plus ouvert et collaboratif. En fait, la banque ouverte représente une nouvelle façon de "faire de la banque" qui consiste à ce que les banques partagent les informations financières de leurs clients - avec leur autorisation préalable - avec des tiers (Third Party Provider - TPP) via des API ouvertes, ce qui permet l'échange de données entre les plates-formes d'entreprise.
La nouvelle réglementation européenne a donné un nouvel élan à l'ensemble du secteur fintech, ouvrant la voie à d'autres secteurs connexes, tels que l'assurtech, ou créant de nouvelles opportunités pour l'application de la technologie blockchain dans le secteur des services financiers ouverts.
La révolution pour le secteur bancaire concerne la gestion des données financières de leurs clients. Suite à l'introduction de la PSD2, ces informations peuvent être fournies à des entités non bancaires qui n'opèrent pas nécessairement uniquement dans le secteur financier, naturellement après l'autorisation du client et conformément aux dispositions du RGPD, le Règlement général sur la protection des données établi par l'Union européenne, en vigueur depuis le 25 mai 2018.
L'intensification de la concurrence due à la banque ouverte a incité les banques à également changer leurs modèles commerciaux, en remodelant leur offre et leurs objectifs commerciaux en direction de nouveaux acteurs, partenaires et clients potentiels. De plus, les banques commencent à adopter des modèles économiques similaires à ceux des plateformes, c'est-à-dire des modèles où la création et l'échange de valeur entre les personnes, les organisations et les ressources grâce à la technologie sont typiques, comme on le voit chez des entreprises pionnières telles qu'Amazon, eBay ou Uber.
Le changement dans la gestion des données personnelles ouvre de nouvelles opportunités pour les banques et les fintechs, mais constitue un sujet très délicat pour les utilisateurs, qui montrent une préoccupation pour la confidentialité de leurs données personnelles dans leurs interactions avec les entreprises de consommation (32 %) et les détaillants (30%).¹
Cependant, une enquête de Forrester² menée au niveau européen révèle qu'environ 50% des consommateurs seraient en faveur de la partage de certaines données personnelles en échange de meilleurs services financiers, une position qui s'harmonise bien avec les caractéristiques de la banque ouverte. En effet, avec l'open banking, de nouvelles opportunités sont également créées pour les clients finaux, qui peuvent bénéficier d'une offre plus large de services financiers, non plus fournis exclusivement par leur banque, mais aussi par des tiers (TPP). Parmi les avantages, on peut souligner :
L'écosystème de la banque ouverte s'étend à l'échelle mondiale, en particulier en Europe, avec de plus en plus d'entreprises se lançant dans ce secteur, et à juste titre, car les prévisions indiquent qu'en 2023, la valeur des transactions en banque ouverte atteindra 57 milliards de dollars.⁴
Fabrick se classe parmi les entreprises leaders du secteur, avec plus de 850 banques connectées, 400 clients qui peuvent utiliser plus de 1400 API de sa plateforme Open Finance, dépassant les 330 millions d'appels par mois.⁵
Global Consumer Insights Pulse Survey | PwC, febrero de 2023.
European Open Banking Forecast, 2022-2027 | Forrester, 2022.
World Retail Banking Report 2022 | Capgemini, 2022.
Open Banking: Opportunities, Competitor Leaderboard & Market Forecasts 2023-2027 | Juniper Research, 2023.
Fabrick Open Finance Ecosystem | Fabrick, 2023.